Via un reportage, ADNR Formations met à l’honneur ces apprenants qui ont passé leur mémoire. Nous vous présentons Ambre qui nous a proposé un mémoire très enrichissant sur l’utilisation de plantes de la pharmacopée française selon les logiques d’application de la médecine chinoise.

Bonjour Ambre,

Tout d’abord bravo pour votre réussite de soutenance de mémoire. Merci d’accepter de nous en parler et de partager avec nos lecteurs. Quel était votre thème de mémoire, pourquoi l’avoir choisi ? :

J’ai choisi d’approfondir l’utilisation de plantes de la pharmacopée française selon les logiques d’application de la médecine chinoise. Je l’ai fait pour deux raisons : La première, c’est une recherche d’harmonie. Je suis en partage de cabinet avec des médecins d’origine chinoise pratiquant la MTC, des médecins acupuncteurs français, des praticiens de shiatsu ou de biokinergie. Ils utilisent au quotidien les principes de la MTC. Afin de pouvoir « communiquer » avec eux et de créer plus de liens avec la réflexologie en énergétique chinoise que je pratique, j’ai souhaité avoir un angle de lecture et d’utilisation différent de la phytothérapie occidentale. La deuxième raison, c’est pour enrichir ma pratique personnelle. Pour moi, la MTC et la naturopathie sont deux médecines traditionnelles (définies comme telles par l’O.M.S.) qui poursuivent le même objectif. Ce sont des disciplines de la prévention, et du maintien de l’énergie vitale. Nous sommes juste avec une version orientale très évoluée et une version occidentale en plein renouveau. Nous aurions tort je pense, de nous priver de l’expérience de nos confrères asiatiques qui n’ont jamais rompu avec cette vision globale de l’homme. Mais il ne faut pas pour autant abandonner complètement notre propre héritage culturel au profit du leur, autrement nous fournirions un conseil en rupture avec notre propre environnement social. D’une manière très concrète : j’ai pu constater que je n’avais pas le même impact si je conseillais un complexe radis noir, menthe, réglisse, gingembre pour harmoniser l’action du foie et de la rate, ou si je proposais un mélange xiao yao wan (aussi poétiquement appelé « poudre de la libre errance »). Les deux actions phyto sont proches, mais dans le premier cas, les plantes parlent à l’esprit rationnel du client. Elles sont concrètes, accessibles, facilement trouvables sur le marché. Le client pourra même se les approprier et les utiliser différemment dans son quotidien. Il n’y a rien de mystique. Dans le deuxième cas, le simple nom de la composition renvoie à un imaginaire exotique. L’implication du client peut alors devenir plus passive, par le simple fait qu’il ne peut pas se réapproprier les plantes (absence de compréhension, de références et d’accessibilité sur le marché). En bref, mon but est d’enrichir ma pratique personnelle avec une lecture plus fine de mon accompagnement, tout en conservant une possibilité de compréhension et d’autonomie forte pour les personnes que j’accompagne.

Quels axes avez-vous décidé de mettre en avant ? : Ce mémoire est un travail d’introduction qui pose les bases d’une réflexion pour construire des ponts entre la naturopathie et la MTC. Comme ma spécialité, c’est la phyto (je suis certifiée « conseil en phytothérapie et aromathérapie médicales » par l’organisme Hippocratus), il me semblait tout naturel de commencer par là. Je me suis attachée à comprendre les logiques de classification des plantes en médecine chinoise selon les différents critères (dialectique yin-yang, les 4 natures, les 4 mouvements, les 5 éléments), ainsi que comment formuler un complexe en phytothérapie. Il reste maintenant affiner la pratique !

Dans l’élaboration de votre mémoire avez-vous eu contact avec des professionnels de santé et/ou des professionnels de la naturopathie pour compléter l’accompagnement de l’équipe pédagogique ?

Oui, surtout des professionnels de l’énergétique chinoise (médecins acupuncteurs et médecins traditionnels chinois). Ma part « occidentale » en phyto et naturo était suffisamment complète, mais mes connaissances en MTC étaient relativement limitées. J’ai par exemple découvert au fil de mes recherches qu’il y avait différents courants de pensées et différentes philosophies au sein de la MTC… les informations fournies d’un ouvrage à l’autre peuvent donc parfois être contradictoires. De quoi se faire des nœuds au cerveau lorsqu’on n’est pas guidé !!!

Comment voyez vous votre évolution dans le milieu de la naturopathie maintenant que vous avez réussi votre formation ? Pensez-vous ouvrir un cabinet ? Devenir salarié ? …

Le cabinet est déjà ouvert sur la base du conseil en phyto et aroma, et de la réflexologie (merci Alex de m’avoir conseillé de ne pas attendre !!). Comme je suis très bien entourée, ça démarre très bien. Je suis également intervenue plusieurs fois en entreprise (labos ou écoles) pour des formations en phytothérapie. Et je suis sollicitée par des professionnels du bien-être qui souhaitent approfondir leurs connaissances en réflexologie. Je pense donc mettre en place des modules de formation de manière plus structurée. En travail de fond, j’ai l’intention de creuser ce sujet de pont entre MTC et naturopathie en approfondissant mes connaissances en Pharmacopée et en diététique Chinoise. C’est un sujet qui me passionne et comme il y a beaucoup d’acupuncteurs et peu de spécialistes de pharmacopée et de diététique… et bien ma place est toute trouvée !

Pensez-vous générer des synergie avec d’autres professionnels ?

J’en ai déjà !! Beaucoup de synergies avec des kinés, des ostéopathes et étiopathes pour toutes les problématiques ostéo-articulaires. J’ai beaucoup d’échanges avec 3 d’entre eux, avec qui je fais des suivis croisés de clientèle. De par mon cabinet, j’ai également beaucoup de synergies avec le shiatsu, la MTC, les acupuncteurs. Ca n’était pas souhaité, mais les clients que je reçois sont d’une typologie particulière (beaucoup de post trauma suite à des violences ou des deuils). J’ai donc également beaucoup d’interactions avec des psychologues ou des psychiatres, afin de stabiliser les aspects psy. Et un lien fantastique avec une sophrologue et deux hypnothérapeutes. J’ai également la chance d’être guidée par un heilpraktiker sur Grenoble, Benoit Capodieci, qui partage sans compter ses 15 ans d’expérience et qui me permet de découvrir des pratiques comme l’irrigation du colon ou le jeune. Comme dit Benoit : « Il faut 10 ans pour être un bon naturopathe ». Entre mon équipe pédagogique ADNR et les personnes que j’ai rencontré sur Grenoble, je me sens très confiante pour la suite de mon apprentissage in situ!

Au cours de ces quelques mois passés en votre compagnie nous avons eu à cœur de partager avec vous un maximum de connaissances. Et encore une fois, bravo pour votre réussite. Pour conclure, si vous aviez quelques mots pour votre école, quelques seraient-ils ?

Ces deux années d’apprentissage ont été merveilleuses. J’ai plein d’idées !! Au-delà du contenu des cours, j’ai adoré l’accompagnement pédagogique et administratif. Merci pour votre partage, pour vos échanges, pour votre sincérité sur votre positionnement professionnel. Vous êtes autant d’exemples à suivre. Et vous m’avez redonné confiance en moi dans un moment… franchement critique ! J’ai hâte de pouvoir apporter ma pierre a l’édifice de la naturopathie. Et je recommande ADNR chaque fois que quelqu’un me demande où se former à la naturopathie. On reste bien sûr en contact ! A très vite

Merci beaucoup pour ce partage, nous reviendrons vous rendre visite dans quelques mois pour avoir de vos nouvelles ! Nous vous souhaitons beaucoup de succès

Alexandra ATTALAUZITI, directrice ADNR Formations

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